Hétéro, bi ou/et lesbienne ?

Bonsoir les filles !
Je me permets de lancer un nouveau post dans la catégorie "témoignages" du forum... Son titre reflète assez bien le sujet !   
J'ai parlé en MP avec CAB de mes interrogations et je la remercie encore pour ses réponses.
A présent que je me sens un peu plus en confiance dans cet espace sympa qu'est Toolez, j'aimerais échanger avec vous sur le ressenti, le vécu de celles qui ont fait fausse route au départ. Ont-elle ressenti du dégoût pour leur compagnon ? Sans pour autant être dégoutée des hommes ? Est-ce la peur de changer de vie qui nous retient de franchir le pas vers une femme ? Est-ce que nous ne serons pas jugée comme débutante et peut-être pas tout à fait homo dans un lieu réservé aux lesbiennes ? Faut-il commencer par essayer avec "n'importe quelle femme"(*) ou attendre de trouver celle qui fera un bout de route avec soi ?
Je suis d'accord sur le fait que se rapprocher d'associations peut aider quand on a ce genre de questions, mais comment s'y rendre quand on a une vie "normée" par les enfants et l'hétérosexualité à plus de 50 km de Toulouse ?
Du coup, mes questions restent en suspens ! Je vois une psy mais j'avoue avoir juste abordé le sujet...
Pourtant, il y a une quinzaine d'années, j'ai eu besoin de voir un ostéo. Dès les premières séances, il m'a affirmé que j'étais lesbienne. Il est devenu un ami depuis et m'en parle régulièrement, et évidemment, il s'étonne que je n'ai pas encore au moins tenté l'expérience...
Voilà, ce n'est pas simple de ne pas se sentir à sa place tout en ne sachant pas vraiment où est sa place. Merci pour vos lectures attentives et vos réponses.
Bises.

(*)certaines femmes proposent des "initiations" dans des clubs libertins.

Vaste sujet. Pour moi, accepter mon homosexualité a été aussi prendre conscience de ma vulnérabilité car une femme peut me faire souffrir alors qu'un homme non donc ça m'a pris du temps. Pour le reste chaque parcours est différent, tout dépend de toi, de ce que tu cherches et de ce que tu es capable de faire. Bref il va te falloir aussi de la patience et de l'indulgence vis-à-vis de toi même. Mais quand tout se stabilise, on est mieux avec soi-même et avec les autres. Avance sur ton chemin quelque soit le temps que ça te prend. Enfin dis-toi que ce qui t'arrive est arrivé à plusieurs d'entre nous donc ça n'a rien d'anormal ou de dramatique, c'est juste une étape de ta vie où enfin tu apprends à te connaître.

On essaie toujours de faire les choses au mieux que l'on pense. En veillissant et en prenant de la maturité, on se rends compte que ce n'est pas forcement ce qui nous convient. Mariée, des gamins... Ce n'est pas forcement faire "fausse route". C'est une route différente, un peu moins fréquentée, mais c'est loin d'être un chemin isolé, et bien plus de gens que tu ne l'imagines empruntent ce chemin.   
Ce n'est pas une "tare", ni une honte...  

Ensuite la relation sexuelle n'est pas une fin en soi. Etre lesbienne, ce n'est pas QUE ca ! essaie de venir à la Luna un soir, ou bien a une soirée, tu verras bien si tu te sens à l'aise avec les filles, avec l'ambiance, le "mileu" comme on dit.
C'est différent des hétéros.
c'est le premier pas qui coute : pousser la porte et rentrer ! je sais, ce n'est pas facile ! mais d'un autre coté, si tu restes chez toi, la situation ne risque pas de changer! tu risques de rester longtemps avec tes interrogations et tes doutes. Et tu auras peu de chance de rencontrer des lesbiennes en restant chez toi. Tu risques tout au plus de te trouver sur internet un de ces plans cul "libertain" dont tu parles, avec une nana hétéro qui se la joue "lesbienne" pour faire bander son mec qui sera  bien content de se taper 2 gonzesses à la fois. 

Enfin, tu te poses la question hétéro-bi ou lesbienne.... Quand on arrive sur ce genre de forum, ce n'est jamais par hasard ! 

Coucou Colline, ton témoignage est touchant. C'est important effectivement de pouvoir échanger, de parler de sa vie, de ses doutes sans crainte d'être jugée et d'avoir un espace pour cela. Je pense que ce forum peut t'aider, d'autres personnes ici ont vécu et/ou vivent la même expérience que toi. Le premier pas à mon avis c'est de rencontrer ces personnes et de parler avec elles de vive voix. Je vois aussi qu'on est voisine, donc si tu veux qu'on échange en MP, pas de soucis, entre Tarnaises faut être solidaire... 

bon effectivement, nous en avons déjà discuté en mp donc je ne vais pas me répéter, mais je me dois quand même de rebondir sur une chose que tu dis et qui m'a fait sursauter (ne le prends pas mal, il n'y a rien de méchant )

même si adine a raison quand elle dit :

adine a écrit:la relation sexuelle n'est pas une fin en soi. Etre lesbienne, ce n'est pas QUE ca !

je comprends que cet aspect te travaille aussi

mais en ce qui me concerne, quand tu dis :

colline a écrit:Faut-il commencer par essayer avec "n'importe quelle femme"(*) ou attendre de trouver celle qui fera un bout de route avec soi ?
(*)certaines femmes proposent des "initiations" dans des clubs libertins.

j'aurais tendance à dire que "n'importe laquelle" (et surtout n'importe laquelle qui propose une "initiation"... non mais c'est pas du ping pong ou des échecs hein) non !!! pour moi c'est la meilleure façon d'avoir une sale expérience. après, attendre de trouver celle qui fera un bout de route avec soi... pas forcément non plus

sur ce point, je prône un retour aux fondamentaux : une relation sexuelle, ça se fait avec... quelqu'un qu'on désire.

le jour où tu croiseras une femme que tu désires, crois moi, tu te poseras moins de questions sur ce point

pour le reste, tout pareil que mes collègues : prends ton temps, écoute toi, essaie de fréquenter d'autres lesbiennes pour échanger, voir si l'ambiance te plait et tu finiras par avoir les réponses à tes questions.

Bonsoir... Je suis contente de vous lire.
Merci pour vos réponses et je vais peut-être vous sembler naïve mais vos réponses sur le point relevé par Adine et CAB m'ont conforté sur moi-même. Car "essayer avec une initiatrice" (et je suis complètement d'accord que ça n'a rien à voir avec une partie d'échecs !!   ) est un conseil de mec !!! Et c'est très loin de ce que j'imagine pour une première fois.
Du coup il faut que je vous raconte quelque chose... Un soir, à la sortie de l'école, je vois une ancienne collègue en train de papoter avec une femme, comment dire... une femme que j'ai trouvé si à mon goût (  ) que j'ai cru l'avoir déjà rencontrée !! Présentations faites, en fait, non, on ne se connaissait pas. La semaine suivante, le même soir, elle m'a salué avec un grand sourire... Ben depuis, c'est con, mais j'aimerais bien la recroiser et échanger quelques mots avec elle.
Promis CAB, la prochaine fois que je la vois, je pense à regarder ses ongles !!   sauf que c'est l'hiver et que ses petite mimines seront dans ses poches...

En attendant, je piste les programmations de la Luna et n'ayant pu venir le week-end passé, je vais tenter de m'organiser pour le week-end du 1er février ou le suivant. Vous avez raison, c'est la première chose à faire...

Sandrillonne, c'est gentil à toi, je te contacte d'ici peu !

Bonne soirée,

Bonsoir colline,
Je viens moi aussi apporter ma "petite pierre" à l'édifice de ta nouvelle vie qui commence.. où qui va commencer...
Et oui nous sommes nombreuses ici à nous être retrouvées dans ta situation.. dans cette période de la vie où on ne sait plus qui on est vraiment... quel chemin emprunté... des interrogations, des doutes sur nos choix passés.. sur ce que nous voulons faire de notre vie... mais comme le dit si justement adine on ne se retrouve pas sur ce forum de discussion par hasard... et avoir fait la démarche d'y aller et de témoigner est un premier pas.. le premier de nombreux autres...
J'ai moi aussi choisi à un moment donné de ma vie le chemin de la normalité... pour tout un tas de raisons, des bonnes et des moins bonnes... mais tôt ou tard notre véritable nature reprend le dessus et là ca devient très compliqué... Rester pour ne pas faire souffrir ceux qu'on aime ou partir pour vivre SA VIE.. être vivante à 100 % et non pas à moitié....
Ton questionnement sur ton attirance sexuelle est tout à fait normale tant que tu n'as pas connu "l'autre côté"... et bien sûr tu ne sauras qu'après avoir franchi le pas.. si tu decides de le franchir...
Ce qui est sûr, et je rejoins CAB sur ce point, c'est qu'aucune initiation avec la première venue ne t'apporte de vraies réponses.. tu n'as aucune inquiétude à avoir qt à ton inexpérience.... si tu es lesbienne tout ce fera naturellement... ton corps parlera à ta place...
Bon ben voilà ce que je voulais te dire...
Je suis dispo si tu veux converser avec moi.... et tu trouveras ici de nombreuses "copines" prêtes à t'aider à avancer... pas à pas.. à ton rythme...
Au plaisir de te lire
Tinisa
PS : dommage que tu ne puisses venir à la LUNA demain soir....

Merci TINISA...
Tes mots sont si justes.

TINISA a écrit:J'ai moi aussi choisi à un moment donné de ma vie le chemin de la normalité... pour tout un tas de raisons, des bonnes et des moins bonnes... mais tôt ou tard notre véritable nature reprend le dessus et là ca devient très compliqué... Rester pour ne pas faire souffrir ceux qu'on aime ou partir pour vivre SA VIE.. être vivante à 100 % et non pas à moitié....

J'en suis bien là... avec la certitude au fond de moi que ma place est "de l'autre côté".
Et que chaque pas est difficile...
Il se trouve que ma soirée prévue demain soir est reportée... C'est plus que tentant de venir à la Luna. Je vous tiens au courant demain.
Bises

Waouhhh je suis en plein dedans vos réponses m'aident un peu mais me dire franchir le pas ds un club ou un bar je ne suis pas prête encore d'autant plus que mon entourage familial et amical ne le savent et j'aimerais pas qu'ils apprennent ma nouvelle attirance sexuelle comme sa par hasard... La vie on se la complique vachement n'empêche...

Nous t'aiderons à le franchir quand tu te sentiras, mon acolyte et moi adorons dévergonder les âmes nobles (je plaisante évidemment quoique pas sur le dévergonder ).

Merci, il me manque un peu de folie en ce moment... j'hésiterais pas a te faire savoir qd je voudrais être dévergonder mdrrrr...

Pas d'hésitations ! Il y a sur ce forum un quarteron de saint-bernard. Un forum c'est fait pour ça non ?

J'espère mdrrr...

colline a écrit:Bonsoir les filles !
Je me permets de lancer un nouveau post dans la catégorie "témoignages" du forum... Son titre reflète assez bien le sujet !   
J'ai parlé en MP avec CAB de mes interrogations et je la remercie encore pour ses réponses.
A présent que je me sens un peu plus en confiance dans cet espace sympa qu'est Toolez, j'aimerais échanger avec vous sur le ressenti, le vécu de celles qui ont fait fausse route au départ. Ont-elle ressenti du dégoût pour leur compagnon ? Sans pour autant être dégoutée des hommes ? Est-ce la peur de changer de vie qui nous retient de franchir le pas vers une femme ? Est-ce que nous ne serons pas jugée comme débutante et peut-être pas tout à fait homo dans un lieu réservé aux lesbiennes ? Faut-il commencer par essayer avec "n'importe quelle femme"(*) ou attendre de trouver celle qui fera un bout de route avec soi ?
Je suis d'accord sur le fait que se rapprocher d'associations peut aider quand on a ce genre de questions, mais comment s'y rendre quand on a une vie "normée" par les enfants et l'hétérosexualité à plus de 50 km de Toulouse ?
Du coup, mes questions restent en suspens ! Je vois une psy mais j'avoue avoir juste abordé le sujet...
Pourtant, il y a une quinzaine d'années, j'ai eu besoin de voir un ostéo. Dès les premières séances, il m'a affirmé que j'étais lesbienne. Il est devenu un ami depuis et m'en parle régulièrement, et évidemment, il s'étonne que je n'ai pas encore au moins tenté l'expérience...
Voilà, ce n'est pas simple de ne pas se sentir à sa place tout en ne sachant pas vraiment où est sa place. Merci pour vos lectures attentives et vos réponses.
Bises.

(*)certaines femmes proposent des "initiations" dans des clubs libertins.

Coucou

ce post date, mais ces questions me parlent.

Cela fait depuis cet été que je me remets en questions sur mon orientation sexuelle, je ne sais pas si je suis bi ou lesbienne, mais je ressens que les mecs j'ai eu ma dose, et que je sens d'aller vers les femmes. En fait, ça doit faire depuis l'enfance que cette attirance est présente, mais je ne me l'étais jamais avoué.
Oui j'ai eu du dégoût pour certains hommes avec qui j'ai eu une relation, d'ailleurs j'ai revu mon ex il y a quelques jours, et même si aujourd'hui on est amis, j'ai ressenti le dégoût d'avoir été trop proche avec lui, comme si je m'étais donné à quelque chose qui m'allait pas.
J'avais ressenti ça dans ma 1ère relation importante, à l'époque je niais totalement ce dégoût car je niais tout ce que je ressentais, et ensuite quand j'ai travaillé sur ça j'ai cru que ce dégoût c'était juste car j'étais sortie avec un mec qui me convenait pas. Sauf qu'en fait, c'est peut-être que c'était non seulement pas ce mec qui m'allait pas, mais LES mecs ! hi hi

Bref..

"Est-ce la peur de changer de vie qui nous retient de franchir le pas vers une femme ?"
je crois qu'aujourd'hui c'est une grande part de ce qui me retient. C'est assez mental comme barrière, car en réalité qu'est-ce que ça change ? rien. MAis dans ma tête, tout change. Me faut encore un peu de temps pour m'y faire, hi hi....

MErci pour ce post.
Et j'ai vu que tu étais du Tarn, ainsi que Sandrillonne. Moi j'y suis aussi.

je vais te répondre un peu rapidement (c'est bientôt la rando )

Ju a écrit:
Cela fait depuis cet été que je me remets en questions sur mon orientation sexuelle, je ne sais pas si je suis bi ou lesbienne, mais je ressens que les mecs j'ai eu ma dose, et que je sens d'aller vers les femmes. En fait, ça doit faire depuis l'enfance que cette attirance est présente, mais je ne me l'étais jamais avoué.
Oui j'ai eu du dégoût pour certains hommes avec qui j'ai eu une relation, d'ailleurs j'ai revu mon ex il y a quelques jours, et même si aujourd'hui on est amis, j'ai ressenti le dégoût d'avoir été trop proche avec lui, comme si je m'étais donné à quelque chose qui m'allait pas.
J'avais ressenti ça dans ma 1ère relation importante, à l'époque je niais totalement ce dégoût car je niais tout ce que je ressentais, et ensuite quand j'ai travaillé sur ça j'ai cru que ce dégoût c'était juste car j'étais sortie avec un mec qui me convenait pas. Sauf qu'en fait, c'est peut-être que c'était non seulement pas ce mec qui m'allait pas, mais LES mecs ! hi hi

vous êtes beaucoup à dire ça au début notre camarade HaLfLaDiE dit un peu la même chose.
pour ce que j'en sais et pour avoir vu un grand nombre de femmes "se découvrir" ou plutôt réaliser, le problème est un peu pris à l'envers : en général ce n'est pas par dégoût des mecs qu'on se tourne vers les femmes (sinon merci pour nous ) mais bien parce qu'on est attirée par les femmes, qu'on le nie et qu'on se force à aller vers des mecs, qui ne peuvent pas nous convenir, que ça ne marche pas avec des hommes et qu'on fini par se poser les bonne questions visiblement c'est ce que tu as réalisé, bienvenue dans ton vrai toi

Ju a écrit:
"Est-ce la peur de changer de vie qui nous retient de franchir le pas vers une femme ?"
je crois qu'aujourd'hui c'est une grande part de ce qui me retient. C'est assez mental comme barrière, car en réalité qu'est-ce que ça change ? rien. MAis dans ma tête, tout change. Me faut encore un peu de temps pour m'y faire, hi hi....

alors effectivement, je pense que du point de vue de la relation amoureuse, ça ne change pas grand chose : aimer c'est aimer, les bi pourront t'en parler. après, ce qui change et qui retient beaucoup de personnes a un nom, ça s'appelle l'homophobie et/ou la biphobie... mais je te rassure : on y survit très bien

Ju a écrit:
Et j'ai vu que tu étais du Tarn, ainsi que Sandrillonne. Moi j'y suis aussi.

hélas je doute que colline suive encore le forum, ni sandrillonne, mais sait-on jamais ? vous êtes là les filles ?

Bonjour Ju, donc tu es une cérébrale avec les idées qui tournent en boucle, je vois bien ce dont tu parles. Mon témoignage n'apportera peut être pas grand chose mais je pense que tu as raison d'être dans l'échange. La verbalisation peut être le moyen d'avancer, ça va faire encore tourner ta petite machine mais c'est très certainement une manière "d'être en mouvement". Il n'y a pas de mode d'emploi je pense et il y a inévitablement à prendre en compte son tempérament. Le travail que tu fais avec ta psy m^me si il n'est pas focalisé sur ton orientation sexuelle fera par ricochet inévitablement bouger les choses de ce côté là. J'ai presque 50 ans j'ai passé 10 ans à tourner les choses, j'ai perdu pas mal de temps (mais j'étais aussi mère célibataire). Au final j'ai pu avoir une vraie relation avec une fille qui s'est terminée mais j'ai quand même pu passer ce cap.
Je ne sais pas si des filles peuvent ressentir du "dégout" pour les hommes, je ne sais pas si il faut chercher de ce côté là pour trouver une réponse. Je sais par contre qu'un jour je me suis rendu compte en discutant avec une amie, que je disais "Les hommes c'est pas pour moi". Je n'étais ni dans les reproches ou le dégoût des hommes mais quand je me suis écoutée, j'ai vraiment conscientisé les mots que je disais, j'ai eu un début de "déclic".
Après il faut avancer à son propre rythme avec ses questions et ses peurs mais il est mieux selon moi que cela ne dure pas 10 ans pour toi.
Ne pas trop focaliser sur les questions trop polluantes (les questions pratiques sur la sexualité, le fait d'être novice, les parents, les enfants ou le regard des autres...) on s'adapte au moment ou on y est confronté...

Merci pour ta réponse

CAB a écrit:

vous êtes beaucoup à dire ça au début notre camarade HaLfLaDiE dit un peu la même chose.
pour ce que j'en sais et pour avoir vu un grand nombre de femmes "se découvrir" ou plutôt réaliser, le problème est un peu pris à l'envers : en général ce n'est pas par dégoût des mecs qu'on se tourne vers les femmes (sinon merci pour nous ) mais bien parce qu'on est attirée par les femmes, qu'on le nie et qu'on se force à aller vers des mecs, qui ne peuvent pas nous convenir, que ça ne marche pas avec des hommes et qu'on fini par se poser les bonne questions visiblement c'est ce que tu as réalisé, bienvenue dans ton vrai toi
alors effectivement, je pense que du point de vue de la relation amoureuse, ça ne change pas grand chose : aimer c'est aimer, les bi pourront t'en parler. après, ce qui change et qui retient beaucoup de personnes a un nom, ça s'appelle l'homophobie et/ou la biphobie... mais je te rassure : on y survit très bien

C'est vrai ce que tu dis par rapport au dégoût et au fait de se tourner vers les femmes par dégoûts des hommes (pour les lesbiennes). Effectivement, pour moi si une femme devient lesbienne car elle est dégoutée des mecs, c'est pas une raison profonde. J'ai cru sentir que c'était le cas pour certaines femmes.
Moi c'est venu après, le dégoût a + été une conséquence. En fait ça a toujours été là, l'attirance vers une femme, mais je l'ai renié.
J'ai la sensation d'avoir été avec des mecs par automatisme, un peu inconsciemment, par modèle de la société. Car c'est ce que j'ai cru devoir suivre comme chemin ? car j'ai jamais été hyper proche de mon corps aussi, je vis beaucoup dans ma tête... je suis souvent coupée d'ailleurs de mes émotions et ressentis profonds.

Il se peut que l'homophobie ou biphobie me retienne comme tu dis mais là encore, c'est une déviation. C'est sûr que se sentir rejetée et pas être complètement acceptée, ou pas se sentir complètement libre d'être soi en société ça freine. MAis je pense aussi que le réel problème est en soi. Quand je me serai acceptée vraiment telle que je suis, je m'en foutrai de la société. J'imagine que c'est ce que tu veux dire par "on y survit très bien" je suis donc d'accord avec toi si oui

Steffe a écrit:Bonjour Ju, donc tu es une cérébrale avec les idées qui tournent en boucle, je vois bien ce dont tu parles. Mon témoignage n'apportera peut être pas grand chose mais je pense que tu as raison d'être dans l'échange. La verbalisation peut être le moyen d'avancer, ça va faire encore tourner ta petite machine mais c'est très certainement une manière "d'être en mouvement". Il n'y a pas de mode d'emploi je pense et il y a inévitablement à prendre en compte son tempérament. Le travail que tu fais avec ta psy m^me si il n'est pas focalisé sur ton orientation sexuelle fera par ricochet inévitablement bouger les choses de ce côté là. J'ai presque 50 ans j'ai passé 10 ans à tourner les choses, j'ai perdu pas mal de temps (mais j'étais aussi mère célibataire). Au final j'ai pu avoir une vraie relation avec une fille qui s'est terminée mais j'ai quand même pu passer ce cap.
Je ne sais pas si des filles peuvent  ressentir du "dégout" pour les hommes, je ne sais pas si il faut chercher de ce côté là pour trouver une réponse. Je sais par contre qu'un jour je me suis rendu compte en discutant avec une amie, que je disais "Les hommes c'est pas pour moi". Je n'étais ni dans les reproches ou le dégoût des hommes mais quand je me suis écoutée, j'ai vraiment conscientisé les mots que je disais, j'ai eu  un début de "déclic".
Après il faut avancer à son propre rythme avec ses questions et ses peurs mais il est mieux selon moi que cela ne dure pas 10 ans pour toi.
Ne pas trop focaliser sur les questions trop polluantes (les questions pratiques sur la sexualité, le fait d'être novice, les parents, les enfants ou le regard des autres...) on s'adapte au moment ou on y est confronté...

Merci Steffe.

Le dégoût peut arriver par moment, mais aussi repartir. Je comprends ce que tu veux dire lorsque tu dis que les hommes c'étaient juste pas pour toi. C'est un ressenti pur, et y a pas besoin de s'en sentir dégoutée pour sentir qu'on est lesbienne. En tout cas si c'est ça que tu as voulu dire, je le comprends et le ressens aussi.

je suis d'accord avec toi sur la fin de ton message, et je ne me prends plus trop la tête avec ces questions oui.
J'essaye de laisser les choses aller d'elles-mêmes, de toutes façons en ce moment je suis bien occupée par mon entreprise, et tant mieux même si parfois l'envie tape à la porte, la curiosité d'expérimenter cette nouvelle chose dans ma vie  ça joue au ping pong avec le fait de pas me sentir encore vraiment dispo, donc pas évident ! mais j'apprends à gérer

Je vous invite à lire une mini recherche que j'ai découvert très récemment sur l'hétérosexualité forcée, le bisexualité et le lesbianisme. C'est très intéressant et peut potentiellement répondre à quelques questionnements.

ça s'appelle "Suis-je lesbienne?"

Mais je peux uniquement vous l'envoyer par mail, si vous êtes intéressées n'hésitez pas en MP ^^

Je veux bien lire cette recherche s'il te plaît
Merci !

Très chouette recherche!
J'aurais bien aimé la lire quand j'avais 20 ans, ça m'aurait évité pas mal de déconvenues, voire des mises en danger inutiles.
J'ai vraiment mis très longtemps à sortir de l'hétérosexualité forcée.