Je pense donc je suis !!

L'amour vrai existe t-il ou est-il toujours affaire d'ego ? J’aimerais beaucoup avoir vos avis sur ce qu'est l'amour et pourquoi les humains ne peuvent s'empêcher d'y courir après.

Alors là, je vais pas pouvoir te donnée une réponse.

LanaWolf a écrit:Alors là, je vais pas pouvoir te donnée une réponse.

Merci quand même

De rien

L'amour c'est l'amour ! (Ça c'est de la grande réflexion !).
L'amour vrai existe.
L'ego lui.. c'est l'ego.. (c'est du lourd tout ça !)
L'ego est en nous, il fait parti de nous, il nous aide à nous construire.. il faut juste ne pas en abuser, et ne pas trop l'aimer. S'il n'y a qu'ego, il n'y a qu'amour propre. Mais l'Amour ce n'est pas ça.
L'amour nous fait sortir de nous même.. à mon sens, il est forcément plus fort que l'ego. Bien sûr l’amour flatte un peu l'ego de celui qui est aimé (d'ailleurs je pense qu'il est inévitable que tu te sente flatté que la personne aimée t'aime aussi), ce n'est pas un mal, mais ça va bien au dela.
Non l'amour, le vrai, nest pas qu'une question d'ego.
Un minimum d'ego est nécessaire par contre.. car si on ne s'aime pas soit même, peut-on arriver à aimer et accepter d'être aimé ? J'ai un gros gros doute la dessus. Par contre si cest compliqué c'est aussi parce que c'est une question d'équilibre (comme pour beaucoup de chose dans la vie).  Peut être que l'amour est (en partie) la rencontre de deux egos qui peuvent enfin lâcher prise. L'ego s'en retrouverait apaisé non ? Il n'aurait plus besoin de faire ses preuves, plus besoin de chercher à se gonfler, il serait comblé et pourrait arrêter de se regarder si souvent le nombril.
Quant à ce besoin, cette envie d'aimer et d'être aimé, c'est sans doute parce que malgré les échecs on rêve tous de bonheur et d'accomplissement.. parce que les rêves sont un espoir. Et que la vie elle même, n'est qu'un rêve..

Je ressens donc je suis.
J'aime.. donc je vis ?

parfait ça roule !!! je taille mon crayon et j'arrive ! merci de relancer nos neurones...

Allez Titi ! hâte de vous lire !!!

Moune je te rejoins sur sur la défaillance de l'égo et comment aimer si on ne s'aime pas vraiment soi même ?, et l'amour devrait être plus fort que l'ego.

En fait au lieu de répondre au sujet, je vais tenter d'expliquer ce qu'à mon sens devrait être l'amour, (je ne me prétends pas capable de ça) et là attention ! vous allez voir que je ne suis pas sortie de l'enfance. Je vais juste aborder ma représentation erronée de la chose. Souvent je compare l'amour à celui que l'on peut porter aux personnes de notre famille, parents, frères et sœurs, grands parents etc. Je me dis que l'amour devrait y ressembler avec quelques différences évidemment. L'amour devrait être quelque chose de tout doux, de sécurisant, une sorte de havre de paix lorsqu'on referme la porte sur le monde extérieur. Il devrait être généreux, altruiste, solidaire. Il devrait pouvoir laisser la place à l'autre, l'amour devrait être l'aboutissement de la reconnaissance de l'autre dans son entier, ses défauts, ses qualités, ses incapacités etc et évidemment ce petit plus que l'on n'explique pas : ce lien profond et inaltérable qui se crée avec telle personne et pas une autre. L'amour devrait être patience.

J'ai des théories mais malheureusement un ego défaillant

quelques soucis de taille crayon mais ça va venir !!!

Oh si Nh, vous êtes tout à fait sortie de l'enfance, écoutez saint Paul dans l'épître aux Corinthiens (1 Co 13,4-7) :
"L'amour prend patience, l'amour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il n'entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout."
C'est là la plénitude de l'amour. Je dirais l'Amour.
On peut s'y coller et on doit s'y coller mais, ne nous affolons pas, c'est l'idéal, on doit aller vers en sachant qu'on n'y arrivera pas…
D'abord un petit constat : aimer son amie n'est pas tout à fait pareil qu'aimer son amante (celle-ci pouvant d'ailleurs être également celle-là), ni qu'aimer le chocolat… de quel amour parlons nous ?
Je partage assez l'analyse de Moune…
L'ego… le pauvre… on lui en met sur le dos… pourtant pouvons-nous être nous-mêmes sans ego ? et comment aimer sans être soi ? et très juste, Moune, comment aimer sans un minimum d'amour de soi ? et oui encore comment accepter d'être aimée sans se croire un peu aimable ?
Peut-être qu'il faut travailler à s'aimer soi-même ce qui n'est pas une affaire simple. S'aimer, il me semble que ça commence par s'accepter avec son histoire, son passif, ses casseroles… mais aussi avec ses richesses, ses capacités, ses qualités… sans chercher ni à les exhiber, ni à les annihiler… car une chose m'étonne, Mesdames, vous ne semblez pas sûres d'avoir des qualités… Pourquoi cherchons-nous à nous excuser de nos qualités ou les considérons-nous comme de peu de valeur alors que nous semblons faire grand cas de nos limites ? Oh ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit nos limites sont pesantes, oui, mais si nous ne mettons jamais sur l'autre plateau de la balance nos grandeurs… nos limites seront encore plus pesantes.
Comment sortir de soi pour aimer l'autre si nous ne savons pas un peu qui nous sommes ?
L'amour vrai… oui il existe. Sans équivoque, et nous avons à tendre vers lui…
Pourquoi les humains y courent-ils après ? Peut-être parce que c'est ça leur vraie destinée et la seule réalisation de soi qui vaille… à suivre…

Merci Titi, j'ai beaucoup aimé votre post !

J'ai aussi des problèmes de taille crayons Titi et pas que.. mais j'ai trop envie ce matin de graver mes pensées sur la toile.
Parler fait du bien. La parole guide la pensée l'emmenant parfois plus loin qu'elle même n'y avait songé. Alors, mes sens en exergue je veux juste dire que...
J'aime parler. J'aime écrire. J'aime penser.. mais je pense trop. Et trop mal. Je me dis souvent que je devrais en finir ; arrêter de penser. Il m'est aussi arrivé de penser à arrêter d'aimer. Or ce quil me faut, c'est arrêter de penser l'amour. Car plus j'y pense plus je me dis que l'amour, l’amour oui, envahit la pensée, il la déforme, la corrompt.. et c'est le laisser faire qui est parfois difficile. Mais pourquoi ?
Ma tête, irraisonablement se met trop souvent sur ses gardes. Elle combat le coeur. Que ça me semble stupide !
Car l'amour. . L'amour c'est quand le coeur prend le dessus. Nous croyons qu'il est folie or c'est juste que nous voulons tout maîtriser. Pourtant le coeur n'est pas irraisonable lui. Il a ses raisons, ce n'est pas moi qui le dit !
Le coeur pense par lui même, laissons lui un peu de liberté.
Putain de caboche. Putain de raison effrayée de perdre pied.
L'amour envahit la vie.. la remplie. Je répond seule à ma question : oui, je sens donc je vis! C'est par peur de souffrir qu'on refuse d'aimer. Par peur de se laisser vivre. Est on réellement prêt à lâcher prise ? A se montrer tel qu'on est ?
Vivre l'amour, la voilà la difficulté.
J'écoute mon coeur, il parle sans rien dire. Il me dis qu'il aime.
Mes mots eux, manquent souvent de coeur.

J'ai beaucoup aimé ton intervention emprunte de sensibilité et de "fougue"
Vivre l'amour c'est la merde Moune ! , je te rejoins, en effet lâcher prise c'est difficile et ça fait peur. Aujourd'hui mon intime conviction (non moins naïve ) est de dire que c'est la bonne personne qui peut faire avancer dans ce sens. La bonne personne ça veut tout et rien dire à la fois, quand j'emploie ce terme en fait cela veut dire ressentir une profonde proximité avec cet autre, dans les valeurs, dans ce qu'on est, dans ce qu'on souhaite etc., pouvoir se mettre à nu sans crainte, pouvoir être honnête, et pour finir que cette sorte complicité fasse naître une forme d’abnégation.
Aucun rapport mais cela me fait penser à une réflexion que fait souvent W. : "regardez les tous avec leur cordon ombilical à la main essayant de se brancher sur n'importe qui désespérément". Et mon cordon je l'ai baladé un moment ...

Ah je ne peux pas ne pas revenir…
Est-ce vraiment la parole qui guide la pensée ? à mon sens non, la parole est le support de la pensée. Elle n'a pas de raison d'être en soi. Elle ne serait que grognement or elle est organisée (la parole) parce que la pensée est derrière. Je pense que le fait de formuler "fait de la place" pour aller de l'avant dans la réflexion et permet de l'organiser car elle (la pensée) doit entrer dans les règles de grammaire et de syntaxe de la langue. J'avais une prof de math qui nous citait régulièrement cet aphorisme (de je ne sais plus qui) : "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément"…
Mais c'est épatant que vous aimiez parler, penser et écrire… ça nous permet entre autre de partager comme nous le faisons en ce moment… et personnellement je proclame haut et fort que j'aime ça.
Arrêter de penser… quelle idée saugrenue… vraiment vous me soufflez… Nh a intitulé la rubrique "je pense donc je suis" (Descartes)… et il me paraît vrai que la pensée est une expression de l'être et une forme de pensée (celle que nous sommes en train de pratiquer) est le propre de l'être humain.
Penser peut parfois prendre des allures de "ruminations", dans le sens : on ressasse, alors là oui, il vaut mieux arrêter mais si c'est réfléchir pour approfondir et nourrir son être intellectuel et spirituel profond alors là, je ne suis pas d'accord pour arrêter.
Arrêter de penser l'amour… c'est pour la vieille branche que je suis une idée aussi saugrenue… et arrêter d'aimer… là c'est pas loin de m'achever !!! voudriez-vous ma mort, par hasard ?
Vous dites, Moune : "l’amour oui, envahit la pensée, il la déforme, la corrompt…" Bigre… je pense que vous parlez des premiers emballements ceux dont on dit "l'amour rend aveugle"… c'est la règle du jeu… et pour moi c'est là que la tête doit prendre sa place. Une fois passées ces "premières folies"… on retombe dans le réel… et là on doit se demander si on veut construire quelque chose avec la personne réelle qui est face à nous. La tête doit entrer en jeu, car les sentiments ne se nourrissent pas d'eux-mêmes ou au moins pas uniquement si on veut entrer dans la durée.
Votre tête combat votre cœur, mais c'est peut-être que votre cœur a été trompé et que votre tête veut vous épargner de la souffrance…
Certes le cœur a des raisons que la raison n'a pas mais il a aussi des aveuglements que la raison n'a pas et la raison a des raideurs que le cœur n'a pas… mais je crois qu'il est nécessaire de faire marcher tout ce petit monde intérieur en bonne entente, sinon on se handicape, si je puis dire.
Lâcher prise c'est aussi une affaire de tête… et je crois que des fois il est nécessaire de laisser aussi le cœur lâcher prise, ne croyez-vous pas que nous avons parfois une peur irraisonnée d'être aimées ?
J'espère ne pas vous troubler, ni vous blesser par ces propos de vieille dame !

J'ai trouvé une réponse à la question !

Super j'aime beaucoup et le fond et la forme ! Merci !!!

A mon sens aussi la pensée guide la parole, et des pensées tordues dictent des paroles déplacées. Donc essayons de penser juste pour parler droit.
L'aphorisme est de Nicolas Boileau. Malheureusement depuis le XVIIè-XVIIIè s. la conception claire devient, comme le bon sens, la chose la moins bien partagée du monde. Alors prenez le monde à rebrousse poil, pensez le, imaginez le en dehors des contingences. Ecoutez une de vos musiques et rêver à quelqu'un, à un lieu connu ou inconnu, à un instant agréable passé ou imaginé. Avant le ressenti intellectualisé, essayez le plaisir momentanément esquissé.
Quoi que vous fassiez vous ne cesserez jamais d'aimer (des lieux, des moments, des êtres, des souvenirs, des livres, des films etc.) et de détester (les mêmes). Vivre c'est cela: ni tout blanc, ni tout noir, ni même gris !!

Pour la réponse à Moune, rien à ajouter. Oui l'amour , mais est-ce de l'Amour ?, rend aveugle ... un moment. Et même si "On aime d'amour bien que " (Montherlant) de nos jours on fait d'excellentes lunettes de correction. Il faut simplement les chausser au bon moment et, parfois, avec un brin de courage.
Non "les sentiments ne se nourrissent pas d'eux-mêmes". Oui il faut savoir les entretenir, or cela demande patience et attention. Il faut une abnégation (occasionnelle). Est-ce un apprentissage ou une qualité innée ? En tout cas une volonté.
Lâcher prise ? Voulez vous être une feuille morte dans le vent ??? Il faut rester à la barre, quoi qu'il en coûte. On revient à la vieille dispute du serf et du libre arbitre. Rien de neuf sous le soleil ???

Abnégation, inné ou acquis… je crois que c'est de l'acquis… ce n'est pas une attitude qui va dans le sens du poil. Aimer en christianisme est un commandement… et je crois que c'est une réalité au-delà d'un concept chrétien. Pour construire il faut vouloir, il ne suffit pas d'avoir envie, l'envie est versatile… le vouloir peut être constant… ou au moins, moins fluctuant, s'il est originellement bien orienté. Si on veut qu'une relation, amoureuse mais aussi amicale dure, il faut tremper la chemise, il faut mettre du sien, faire des concessions, s'ouvrir à autre chose que notre vue courte et étroite… et oui, pour être joyeusement vécu et sainement vécu, il faut de l'abnégation.
Lâcher prise… est-ce être une feuille dans le vent… je n'en suis pas persuadé, c'est pour moi, ce que vous dites autrement, Jersey, arrêter de tenter d'occulter ce qui fait mal, ce qui fera toujours mal car c'est mon histoire, c'est l'accepter et par là m'accepter. C'est renoncer à repasser le film de ma vie en remplaçant la réalité par des si…
Il y a une prière chez les AA que je vous cite de mémoire : "Seigneur, donne-moi le courage d'accepter les choses que je ne peux pas changer, la force de changer celles que je peux changer et le discernement pour savoir faire la différence." Tout un programme. "Marcher avec soi-même" selon saint Grégoire (le Grand), c'est un art de vivre.

Il va falloir qu'on ouvre une rubrique "vocabulaire" pour qu'on s'entende sur le sens des mots… Oui, Jersey, pour moi lâcher prise n'est ni de près ni de loin un renoncement passif de dépit ou d'impuissance (ce qui n'est d'ailleurs pas condamnable même si ça ne mène à rien) peut-être une image illustrerait mon propos, ce serait faire la planche sur un lac houleux… simplement parce qu'on ne sait pas nager. Croyez-vous que ce soit facile ? et est-ce pire que s'affoler et se débattre ? l'image n'est bien sûr qu'une image…je pense (sur le papier car je n'ai pas expérimenté sur un lac et mes capacités de nageuse étant très faibles, je pense que je me noierais à coup à peu près sûr, mais hors image, ça fonctionne… plutôt bien et en tout cas, je n'ai pas trouvé mieux, mais je suis preneuse si mieux existe) que les chances de survie sont meilleures avec la planche qu'en se débattant…
Les AA? Alcooliques Anonymes, association d'aide aux alcooliques qui tentent de s'en sortir. Oui je suis d'accord avec vous cette citation est de Marc Aurèle et ils l'ont "recyclée".
Moi aussi, je marche volontiers avec moi-même même si je ne me trouve pas toujours d'excellente compagnie.
Et oui je pense que lâcher prise, dans le sens que j'y donne aide effectivement à alléger le fardeau.

Ouvrir une rubrique vocabulaire ? Franchement nous arrivons à nous comprendre ... entre nous, non ?
Un lac houleux dont les eaux sombres et profondes seraient agitées par un monstre ? Franchement là ce serait fortiche le lâcher prise. Je ne me moque pas, j'en rajoute. Ceci dit, les faits le prouvent :si l'on se débat (et si en plus on ne sait pas nager) on coule et on boit la tasse. Là, il ne reste plus qu'à espérer la présence d'un(e) secouriste pour vous mettre en PLS (position latérale allongée) .
Et sur ce forum il ya qques secouristes . Cela doit nous rendre