Les mots qui touchent
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Les mots qui touchent
Une nouvelle rubrique pour faire partager des livres et des extraits de livre qui nous touchent.
"Il en faut peu parfois pour se sentir libre. Il y a des instants, des éclats, qui vous sauvent en un quart de seconde de la putréfaction spontanée. Allumer un feu. Atteindre le sommet d'une colline. Libérer un cerf-volant. Les dernières minutes d'un marathon. Le fruit cueilli en haut de l'arbre. La première clope. Toucher la main de celle qui. Une fuite effrénée dans les rues. Sécher les cours. Tenir tête à un gros bras. Esquiver la police. Galoper. Atteindre en apnée l'autre bout de la piscine. Frauder. Résister. Arriver en haut de l'arbre. L'aube après une nuit blanche. Pisser dans un jardin. Appuyer sur l'accélérateur en laissant dans son dos les lumières de la ville. Danser avec une fille. Lever le poing dans une manifestation. Sauter du pont dans la rivière. Surprendre une bête sauvage. Explorer une maison abandonnée. Se perdre, drogué, dans la nuit. Marcher sur les mains. Aimer quelqu'un. Il en faut peu parfois pour se sentir libre".
- Thomas Vinau, La part des nuages
"Il en faut peu parfois pour se sentir libre. Il y a des instants, des éclats, qui vous sauvent en un quart de seconde de la putréfaction spontanée. Allumer un feu. Atteindre le sommet d'une colline. Libérer un cerf-volant. Les dernières minutes d'un marathon. Le fruit cueilli en haut de l'arbre. La première clope. Toucher la main de celle qui. Une fuite effrénée dans les rues. Sécher les cours. Tenir tête à un gros bras. Esquiver la police. Galoper. Atteindre en apnée l'autre bout de la piscine. Frauder. Résister. Arriver en haut de l'arbre. L'aube après une nuit blanche. Pisser dans un jardin. Appuyer sur l'accélérateur en laissant dans son dos les lumières de la ville. Danser avec une fille. Lever le poing dans une manifestation. Sauter du pont dans la rivière. Surprendre une bête sauvage. Explorer une maison abandonnée. Se perdre, drogué, dans la nuit. Marcher sur les mains. Aimer quelqu'un. Il en faut peu parfois pour se sentir libre".
- Thomas Vinau, La part des nuages
Nhkln- Membre
- Messages : 671
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 46
Localisation : Agen
Re: Les mots qui touchent
Un ami fidèle, c’est un refuge assuré,
celui qui le trouve a trouvé un trésor.
Un ami fidèle n’a pas de prix,
sa valeur est inestimable.
Un ami fidèle est un élixir de vie.
Siracide 6 (livre de la bible)
celui qui le trouve a trouvé un trésor.
Un ami fidèle n’a pas de prix,
sa valeur est inestimable.
Un ami fidèle est un élixir de vie.
Siracide 6 (livre de la bible)
Titi- Messages : 278
Date d'inscription : 03/04/2016
Re: Les mots qui touchent
Un de mes maîtres à penser :
"Le secret de la vie, c'est de "mourir avant de mourir" et de découvrir que la mort n'existe pas."
"La peur psychologique n'a rien à voir avec la peur ressentie face à un danger concret, réel et immédiat. La peur psychologique se présente sous une multitude de formes : un malaise, une inquiétude, de l'anxiété, de la nervosité, une tension, de l'appréhension, une phobie, etc. Ce type de peur concerne toujours quelque chose qui pourrait survenir et non pas ce qui est en train d'arriver. Vous êtes dans l'ici-maintenant, tandis que votre mental est dans le futur."
Eckhart Tolle
"Le secret de la vie, c'est de "mourir avant de mourir" et de découvrir que la mort n'existe pas."
"La peur psychologique n'a rien à voir avec la peur ressentie face à un danger concret, réel et immédiat. La peur psychologique se présente sous une multitude de formes : un malaise, une inquiétude, de l'anxiété, de la nervosité, une tension, de l'appréhension, une phobie, etc. Ce type de peur concerne toujours quelque chose qui pourrait survenir et non pas ce qui est en train d'arriver. Vous êtes dans l'ici-maintenant, tandis que votre mental est dans le futur."
Eckhart Tolle
Nhkln- Membre
- Messages : 671
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 46
Localisation : Agen
Re: Les mots qui touchent
Que les fins de journées d’automne sont pénétrantes ! Ah ! pénétrantes jusqu’à la douleur ! car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n’exclut pas l’intensité ; et il n’est pas de pointe plus acérée que celle de l’Infini.
Grand délice que celui de noyer son regard dans l’immensité du ciel et de la mer ! Solitude, silence, incomparable chasteté de l’azur ! une petite voile frissonnante à l’horizon, et qui par sa petitesse et son isolement imite mon irrémédiable existence, mélodie monotone de la houle, toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles (car dans la grandeur de la rêverie, le moi se perd vite !) ; elles pensent, dis-je, mais musicalement et pittoresquement, sans arguties, sans syllogismes, sans déductions.
Toutefois, ces pensées, qu’elles sortent de moi ou s’élancent des choses, deviennent bientôt trop intenses. L’énergie dans la volupté crée un malaise et une souffrance positive. Mes nerfs trop tendus ne donnent plus que des vibrations criardes et douloureuses.
Et maintenant la profondeur du ciel me consterne ; sa limpidité m’exaspère. L’insensibilité de la mer, l’immuabilité du spectacle, me révoltent… Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ? Nature, enchanteresse sans pitié, rivale toujours victorieuse, laisse-moi ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu.
Le Confiteor de l'artiste, Baudelaire
Grand délice que celui de noyer son regard dans l’immensité du ciel et de la mer ! Solitude, silence, incomparable chasteté de l’azur ! une petite voile frissonnante à l’horizon, et qui par sa petitesse et son isolement imite mon irrémédiable existence, mélodie monotone de la houle, toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles (car dans la grandeur de la rêverie, le moi se perd vite !) ; elles pensent, dis-je, mais musicalement et pittoresquement, sans arguties, sans syllogismes, sans déductions.
Toutefois, ces pensées, qu’elles sortent de moi ou s’élancent des choses, deviennent bientôt trop intenses. L’énergie dans la volupté crée un malaise et une souffrance positive. Mes nerfs trop tendus ne donnent plus que des vibrations criardes et douloureuses.
Et maintenant la profondeur du ciel me consterne ; sa limpidité m’exaspère. L’insensibilité de la mer, l’immuabilité du spectacle, me révoltent… Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ? Nature, enchanteresse sans pitié, rivale toujours victorieuse, laisse-moi ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu.
Le Confiteor de l'artiste, Baudelaire
Bene Gesserit- Messages : 123
Date d'inscription : 31/08/2015
Age : 36
Localisation : Pau
Re: Les mots qui touchent
Faudrait une belle traduction, ce dont je suis incapable
Nhkln- Membre
- Messages : 671
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 46
Localisation : Agen
Re: Les mots qui touchent
Bon, je m'y colle, parce que c'est vrai que ces paroles me plaisent, après ce qui me touche tout de suite c'est la mélodie, et dans cette musique la voix du chanteur me dérange un peu...
Mais les paroles sont puissantes, les voici traduites avec mon interprétation (bof...)
Le soir se lève, l’obscurité menace de nous engloutir tous,
Mais il y a une lune au-dessus qui brille et je crois entendre un appel
C’est juste un murmure à travers les arbres, mes oreilles ne peuvent presque pas le percevoir
Mais je l’entends dans mon cœur, vibrant aussi fort qu’elle le crie
Oh Ariadne, j’arrive, je dois juste arriver à résoudre ce labyrinthe à l’intérieur de ma tête
Je suis venu ici comme tu me l’avais demandé, j’ai tué la bête, cette partie de moi est morte
Si seulement je t’avais suivi quand tu m’avais tendu ce fil
Tout est maintenant silencieux et je ne suis pas tout à fait certain
Si c’était vraiment ta voix que j’ai entendu ou peut-être est-ce une porte
Qui se referme sur le dos d’un héros, sur son chemin pour être un homme
Se peut-il que nous tous, héros, ayons un chemin mais non un plan ?
Oh Ariadne, j’arrive, je dois juste arriver à résoudre ce labyrinthe à l’intérieur de ma tête
Je souhaiterai avoir une corde, c’est si putain sombre, j’ai l’impression de devenir aveugle
Je n’arrive vraiment plus à me rappeler ce que je suis venu cherché
Maintenant, dis moi princesse es-tu encore en train de flâner au travers de ton petit bois sacré ?
Et la lune est-elle encore en train de briller ? Tu es la seule chose à laquelle je pense
L’épée que tu m’as donné, elle était lourde, je n’avais qu’à la déposer
C’est drôle comme je peux me sentir désarmé ici, quand il n’y a personne autour
Oh Ariadne, j’arrive, je dois juste arriver à résoudre ce labyrinthe à l’intérieur de ma tête
J’étais aveugle, je croyais que tu m’avais aveuglé, mais tu m’avais offert une voie,
Si j’avais su que tu me guiderais, j’aurais écouté depuis le début
Quelque part là-haut, minuit frappe, je crois que j’entends la chute
De petites gouttes d’eau, qui se détachent du mur aride
C’est plus un ressenti qu’une matière, mais il n’y a personne autour
Et quand je suis là seul, c’est assez pour me laisser tomber
Oh Ariadne, je venais, mais je t’ai perdu dans le labyrinthe de mon passé
Oh Ariadne, laisse moi te chanter, et nous nous survivrons l’un avec l’autre
Mais les paroles sont puissantes, les voici traduites avec mon interprétation (bof...)
Le soir se lève, l’obscurité menace de nous engloutir tous,
Mais il y a une lune au-dessus qui brille et je crois entendre un appel
C’est juste un murmure à travers les arbres, mes oreilles ne peuvent presque pas le percevoir
Mais je l’entends dans mon cœur, vibrant aussi fort qu’elle le crie
Oh Ariadne, j’arrive, je dois juste arriver à résoudre ce labyrinthe à l’intérieur de ma tête
Je suis venu ici comme tu me l’avais demandé, j’ai tué la bête, cette partie de moi est morte
Si seulement je t’avais suivi quand tu m’avais tendu ce fil
Tout est maintenant silencieux et je ne suis pas tout à fait certain
Si c’était vraiment ta voix que j’ai entendu ou peut-être est-ce une porte
Qui se referme sur le dos d’un héros, sur son chemin pour être un homme
Se peut-il que nous tous, héros, ayons un chemin mais non un plan ?
Oh Ariadne, j’arrive, je dois juste arriver à résoudre ce labyrinthe à l’intérieur de ma tête
Je souhaiterai avoir une corde, c’est si putain sombre, j’ai l’impression de devenir aveugle
Je n’arrive vraiment plus à me rappeler ce que je suis venu cherché
Maintenant, dis moi princesse es-tu encore en train de flâner au travers de ton petit bois sacré ?
Et la lune est-elle encore en train de briller ? Tu es la seule chose à laquelle je pense
L’épée que tu m’as donné, elle était lourde, je n’avais qu’à la déposer
C’est drôle comme je peux me sentir désarmé ici, quand il n’y a personne autour
Oh Ariadne, j’arrive, je dois juste arriver à résoudre ce labyrinthe à l’intérieur de ma tête
J’étais aveugle, je croyais que tu m’avais aveuglé, mais tu m’avais offert une voie,
Si j’avais su que tu me guiderais, j’aurais écouté depuis le début
Quelque part là-haut, minuit frappe, je crois que j’entends la chute
De petites gouttes d’eau, qui se détachent du mur aride
C’est plus un ressenti qu’une matière, mais il n’y a personne autour
Et quand je suis là seul, c’est assez pour me laisser tomber
Oh Ariadne, je venais, mais je t’ai perdu dans le labyrinthe de mon passé
Oh Ariadne, laisse moi te chanter, et nous nous survivrons l’un avec l’autre
Bene Gesserit- Messages : 123
Date d'inscription : 31/08/2015
Age : 36
Localisation : Pau
Re: Les mots qui touchent
Merci Bene pour la traduction. C'est vraiment très gentil. C'est ça la clé, tuer la bête pour être heureux
Nhkln- Membre
- Messages : 671
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 46
Localisation : Agen
Re: Les mots qui touchent
You are welcome!
And yes I agree you need to kill the beast in you but the problem is to manage to discover where this beast is deeply hidden (bon d'accord je parle pour moi là)
And yes I agree you need to kill the beast in you but the problem is to manage to discover where this beast is deeply hidden (bon d'accord je parle pour moi là)
Bene Gesserit- Messages : 123
Date d'inscription : 31/08/2015
Age : 36
Localisation : Pau
Re: Les mots qui touchent
Je l'ai trouvé plusieurs fois et elle m'a échappé plusieurs fois également, là je la tiens, je vais lui faire sa race .
Nhkln- Membre
- Messages : 671
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 46
Localisation : Agen
Re: Les mots qui touchent
Oui!! je suis au moins consciente de la chercher et je serais moi aussi sans pitié!
Bene Gesserit- Messages : 123
Date d'inscription : 31/08/2015
Age : 36
Localisation : Pau
Re: Les mots qui touchent
"Je sais que je ne rencontrerais plus jamais rien ni personne qui m'inspire de la passion. Tu sais, pour se mettre à aimer quelqu'un, c'est une entreprise. Il faut avoir une énergie, une générosité, un aveuglement... Il y a même un moment, tout au début, où il faut sauter par-dessus un précipice ; si on réfléchit, on ne le fait pas. Je sais que je ne sauterai plus jamais." La nausée, Sartre
Je crois que j'ai le vertige
Je crois que j'ai le vertige
Nhkln- Membre
- Messages : 671
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 46
Localisation : Agen
Re: Les mots qui touchent
"D'après Hegel, l'homme commence par une opinion personnelle, plus ou moins cohérente, qu'il dénomme mythe.
C'est le stade du monologue.
L'idée de vérité n'est pas encore présente ou du moins explicitée. Mais les opinions bientôt se heurtent, le mythe en rencontre d'autres, les monologues s'opposent.
Sous une forme ou sous une autre, c'est le triomphe de la violence.
Mais il arrive aussi qu'au lieu d'imposer leurs opinions par la force, les hommes les confrontent, les discutent. C'est le passage du mythe à la science, du monologue au dialogue. La discussion fait la transition du barbare au philosophe, du pré homme à l'être proprement humain..."
Jean LACROIX - Le sens du dialogue, 1944
C'est le stade du monologue.
L'idée de vérité n'est pas encore présente ou du moins explicitée. Mais les opinions bientôt se heurtent, le mythe en rencontre d'autres, les monologues s'opposent.
Sous une forme ou sous une autre, c'est le triomphe de la violence.
Mais il arrive aussi qu'au lieu d'imposer leurs opinions par la force, les hommes les confrontent, les discutent. C'est le passage du mythe à la science, du monologue au dialogue. La discussion fait la transition du barbare au philosophe, du pré homme à l'être proprement humain..."
Jean LACROIX - Le sens du dialogue, 1944
Nhkln- Membre
- Messages : 671
Date d'inscription : 09/01/2011
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Localisation : Agen
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